5ème Forum Mondial de l'Eau


Jeudi 19 Mars 2009, Istanbul

Hachmi Kennou, de l’Institut méditerranéen de l’eau, a noté que les observations exprimées au cours de la session enrichiront le projet de rapport final du document régional méditerranéen. Dans les remarques préliminaires, l’Ambassadrice de la Grèce, Roza Ieremia, a énuméré les priorités politiques pour la région, notamment: le financement durable, l’adaptation et l’atténuation du changement climatique; et les synergies entre la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et la gestion intégrée de la zone côtière (GIZC). Abdelkebir Zahoud, Secrétaire d’État du Maroc, a noté l’importance des transferts des connaissances et des technologies.

Michael Scoullos, du Partenariat mondial pour l’eau en Méditerranée (GWP-Med), a résumé le projet de message méditerranéen en déclarant que la région est venue au Forum avec un nouvel engagement politique.

Au cours du premier panel sur la gestion de la demande en eau et l’adaptation au changement climatique, la gouvernance de l’eau et le financement, Henri-Luc Thibault, de Plan Bleu, a souligné le rôle de la gestion de la demande, et de l’efficacité. Vangelis Constantianos, de GWP-Med, a parlé de l’éducation, de la participation des parties prenantes et de la sensibilisation aux questions sexospécifiques pour relever les défis posés à la gouvernance.

Fadi Comair, du Ministère de l’énergie et de l’eau du Liban, a présenté deux initiatives sur la gouvernance de l’eau; Mohamed Ali Khouadja, de l’Autorité nationale de l’eau de Tunisie, a parlé de l’expérience dans la mobilisation des réponses au changement climatique; Juan Valero de Palma Manglano, de la communauté des irigateurs euro-méditerranéens, a mis l’accent sur l’importance de l’irrigation dans la région; et Niraj Shah, de la Banque européenne d’investissement, a noté la nécessité des diverses stratégies de financement.

Les participants ont discuté entre autres de: l’eau virtuelle; la gestion de l’eau dans des situations d’occupation, de conflit et des eaux transfrontalières; l’interaction entre les besoins en eau, en énergie et en alimentation; et des opportunités pour la coopération nord-sud dans le bassin méditerranéen.

Ouvrant le deuxième panel sur l’eau et le développement côtier, le Président du Conseil mondial de l’eau (CME), Loïc Fauchon, a déclaré que le rôle des technologies modernes dans le bassin méditerranéen, bien que controversé, doit être exploré. Le co-Président du Panel, Michel Vauzelle, de la Commission inter-méditerranéenne de la Conférence des régions périphériques maritimes, a cité le tourisme, l’urbanisation et la migration comme des sources de stress sur les régions côtières. Le co-Président du Panel, Ivica Trumbic du Programme des Nations Unies pour la protection de l’environnement (PNUE), a souligné qu’une mauvaise intégration des régions maritimes et terrestres entraîne des tensions entre populations riches et pauvres. Les panélistes ont par la suite discuté entre autres: du tourisme et de l’agriculture comme secteurs concurrents pour l’eau dans les zones côtières; de l’importance du dessalement et de traitement des eaux usées dans les zones côtières de la Méditerranée; des moyens pour mettre en ouvre simultanément la GIRE et la GIZC, même si ces procédés sont parfois conflictuels; les implications des Directives-cadre de l’Union européenne sur l’eau, dans les régions côtières de l’UE; et le potentiel pour les initiatives régionales, telles que le Partenariat euro-méditerranéen et la Convention pour la protection de l’environnement marin et des régions côtières de la Méditerranée pour la mise en place d’une coopération régionale.

Dans une discussion de conclusion, Teodoro Estrela, Directeur adjoint de l’eau, Espagne, a mis l’accent sur la sensibilisation du public, les politiques d’établissement des prix et l’intégration politique, considérés comme composantes clés de la gestion de la demande en eau. Trumbic a relevé l’importance des efforts régionaux tels que le programme Horizon 2020 de l’UE, dans l’amélioration de la gestion de l’eau.

Jean-Claude Vial, du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et du développement territorial, France, a encouragé la traduction des engagements politiques en actions concrètes, et Elena Espinosa Mangana, Ministre de l’environnement, des affaires rurales et maritimes, Espagne, a souligné la nécessité d’une coopération étroite entre les pays de la région pour harmoniser les demandes en eau et la protection de l’environnement.